lundi 17 janvier 2011

marcher dans le noir

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dans la maison endormie
descendre l'escalier sombre
baigner dans le noir
où toutes les choses
sont.

sommeil profond d'où je sors,
glisse la soie de ta lumière
comme une lame au milieu.
Que je baigne, que je marche
entourée des choses
que je connais
à demi

glisse ta fine mémoire
dans le rêve de la maison des autres,
dans l'autre maison.

pose ta paume chaude, sommeil profond, sur ma tête
- déplace-moi.

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à force d'y réfléchir, il me semble que la paix dont je parlais, tient au sentiment de ne pas (re)connaître la maison qui m'entoure (bien que ce soit la mienne). C'est un peu le symétrique d'un sentiment fort que j'avais enfant, devant les fenêtres éclairées des appartements inconnus : que j'avais vécu là, ou que je pourrais vivre là une autre vie que je ne connaissais pas. C'était un sentiment très proche de la magie, mais une magie qui ne serait pas dans les contes, une magie réelle, active, étrange et troublante.






(KOOLHYDRAAT 2, d i v)

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