lundi 31 janvier 2011

entre

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.....quelque chose dans les espaces virtuels, entre les troncs gris et serrés des bosquets coiffant les collines, leur similitude qui fait qu'on ne les regarde pas, qu'on ne les sépare pas du tout et pourtant chacun vivant pour sa propre part.
.....Ce qui ne sépare pas la couche de terre arable de la roche, l'espace qui n'existe pas car elles se diluent l'une dans l'autre. Cet entre-deux. La profondeur de sol sans lumière qu'explorent les racines quand elles descendent, fissures, fines expériences tâtonnantes, où la vie installe des avant-postes, mène des colonies de cellules éclaireuses. Transparence de microns, parois fragiles, logique d'eau. Et temps autre, pas de pensée.
.....L'hiver qui ressemble à ce mouvement de reptation parce qu'il n'y a pas d'émotion visible, que tout est comme de l'eau aveugle. La peur de cette eau froide descendue à son point le plus bas, et qui s'est arrêtée, attend sous la glace des flaques.
........quand on sera en petits morceaux, ce ciment qui ne les reliera plus et l'irruption de la grande séparation. L'union qui se défait et le monde du dehors reprenant ses droits, d'autres vies glissant des doigts qui nous écartent.
Alors glisser dans la fente.

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