mardi 28 juin 2011

sans titre


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Comme figées dans les ronces deux roues, un essieu
sous la pluie et dans le souvenir des virages
l'haleine des villes sans bord, l'enfant courbé
depuis la dernière fugue, dont on perce le secret

tu as trouvé une couleur hésitante, un long horizon
la nuance du dévers des vagues sur le sable
pur, l'écume en dessins mouvants
d'arcs posés sur le miroir, flous et tremblants

fugaces - ton pas interrompt leur recul et tu t'adosses
à la voix criarde des oiseaux derrière toi,
tu lèves les yeux. D'autres se libèrent
- dans le même temps que toi - de la nuit, l'impossible nuit.

2 commentaires:

Hamster (Christophe) a dit…

J'aime autant le thème (c'est + qu'un souvenir, qu'un paquet de souvenir, mais une trajectoire, un passé vu en perspective...) que l'écriture, apaisée, qui coule fluide et régulière avec des césures qui impulsent ce rythme lent et calme.

Anonyme a dit…

J'avais écrit un commentaire ici, hier, qui s'est évaporé. Deuxième essai:

Pour moi la première strophe n'est pas nécessaire. Elle brouille le lecteur, étant par trop démonstrative. Les strophes deux et trois suffisent à montrer l'aboutissement de la quête et le mouvement libéré qui peut, adossé, repartir.
E.G.Walsknir