mardi 6 juillet 2010

je ralentis, je reconnais, et je renonce à ce que je dis



autres balises:
(un texte de d i v)


des choses comme la moitié d’un ou d’une noix cassé par le temps qu’il fait à l’intérieur de nous nous c’est des maisons des maisons des meubles dans des maisons qu’on caresse comme si c’était toi et toi seul qui a fabriqué la maison d’autrefois dans les fougères hautes et non - artificielles elles sont dans l’ordre exact je ralentis je reconnais cette forme à son drain drôle de tête J AIMERAIS POSER LA DIGNE A TES PIEDS POUR RECONSTITUER LA MER QUI AVANCAIT COMME UN CHEVAL AU GALOP nus pieds C ETAIT FORT c’était comme un aimant SUR L EAU parce qu’il n’y a rien au dessus de ça je dis rien au dessus de ça et je renonce à ce que je dis je ne peux rien faire avec ça ni avancer je tourne en rond la croix patience on te dit t’attendre comme les pierres marrons certainement bleues ou transparentes au fond de l’eau pour marcher aussitôt que la voix se fait entendre ELLE FAIT DU BIEN LA VOIX MON DIEU QU ELLE FAIT DU BIEN la voix ELLE GUIDE LE FLEUVE JUSQU A TES LARMES elle fait du bien la maison ça peut tenir les larmes elle progresse je continue à me faire mal hier après midi je n’arrive pas à en sortir du train corail de l’assemblé du sable dans une oreille le va et vient du sablier tu as tracé un trait le corps LE CORPS et la bâtisse DEMEURES QU ON NE POSSEDE ………………PAS l’écriture c’est dégueulasse………………………





je ralentis, je reconnais et je renonce à ce que je dis



on est des choses mais on n'est pas entier on n'est que la moitié d'une chose
dure
et semblable ou symétrique, exactement il ou elle
qui s'accolerait, à toi,
pour fermer l'espace
dans lequel un petit cerveau blond
et amer
porte ce qu'il faut pour un arbre,
s'il pourrit dans la terre
si toi et le presque symétrique, il ou elle
se décollent et s'ouvrent en fente,
si le germe pointe sa langue
racine, tige
puis feuilles, branches, écorce
et bientôt pollen, fertilité noix
faite de deux semblables ou plutôt symétriques.

Entre les deux coques que nous sommes, dans l'obscurité de l'espace secret
fermente l'or de ce que nous pensons, en deux hémisphères reliés.
et cette pensée est faite du temps qu'il fait en nous, entre nous et du temps qui passe, et le vent doit la visiter comme le froid et la chaleur
comme l'immobilité de l'hiver saisi presque de mort. Cette coque de la pensée c'est une maison, meublée de tout ce qui est nécessaire
toutes ces choses que tu as faites de tes mains, pour nous, pour contenir nos affaires,
avec le bois de l'arbre qui naît de toute noix, toute graine, tout fruit, et durcit d'hiver en hiver, grandit d'été en été, se nourrit par ses feuilles comme des mains pour saisir la lumière, ses racines comme des pieds très fins pour boire les sucs de la terre, pieds-bouches fins, suçant sans trêve de plus en plus profond en son sein Couvert de frondes riches de fougères buvant de même, vivantes et non-fausses. Tout est ainsi à sa place, comme les nombres comme les déplacements contrôlés. Je ralentis.
Mais tout n'est pas comme ta maison, quelque chose vient s'interposer dans l'ordre des choses : un objet qui sort de toi quelque chose d'artificiel qui fait effraction dans la tranquillité du monde et dont coule l'or trouble d'un liquide rouge, quelque chose qui vient de toi, arbre, dont la substance est la tienne, que tu perds
et je ne te reconnaîtrai plus bientôt.

Comment ne peut-on pas arrêter le flux
ni le reflux
là dans le sable pieds nus, on ne peut que voir, sous la lune aimantée invisible, la Grande Marée et son cheval, vivant. on est pourtant perdu dans les quatre directions. on ne marche plus. on a seulement des oreilles pour entendre et des yeux pour voir le grand cheval invisible, la marée du désir qui parle à voix basse, en attendant de tout submerger, sauf la digue, et qui vient nous confirmer
dans ce chemin qu'on a oublié de tracer avec des petits cailloux blancs luisant sous la lune, qui mène à ta maison, où est le repos, où la pensée attend avec sa voix tout ce qui ne fut pas représenté, qui n'est qu'éléments et sensations et chaos. La maison construite seulement pour des visiteurs. Et je ralentis, je sors du train, je reconnais, je renonce à ce que je disais, sur le seuil, posant
contre les murs
les armes que je retournais
contre moi.

lundi 5 juillet 2010

sans titre

.


quand on n'a personne à qui dire
ce qui coule et qu'on voit
entre les rideaux noirs des arbres
quand on ne peut pas être vu soi-même
nul être humain dans ce parc


le jardin est rempli d'une buée qui décalque
les arbres, l'eau et l'heure de la journée
les choses sont à côté d'elles-mêmes
et qui sondera
l'intérieur de la source sans nom
et la honte de ce que n'est pas honteux, et ce malheur
qu'on portait avec ignorance ?