mardi 22 juin 2010

T.G.V III

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Quand je roule en arrière, la nuit
chaque lumière semble aller à regret
vers l'avant du temps
et la nuit referme ses deux mains dans un geste doux, sans fin
pour tenter de la saisir, sans fin.
la nuit de charbon aux arêtes luisantes, d'obsidienne
quand chaque goutte de lumière coule à l'horizontale
dans les replis les cheveux noirs
des heures.

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Il y a la lumière du jour luisant sur tes eaux et remontant
aspirée par l'éclat des franges, des trous et des éclats de nuée.
Il y a cet oiseau gris au flanc de la forêt, dont le vol escalade
[la muraille verte.
Et l'arrière des murs, au dessus des talus
et la bourrache, plumeuse et mauve.

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Structures boulonnées suspendues et peintes en brun ou gris, filins
tunnels lépreux - arcs en plein cintre incrustés de suie
la chanson qu'on aime se mêle aux annonces du bar en voiture 4
aux acacias dans les petites gares qu'on effleure - où es-tu
sur la surface de la Terre ?
comme ces espaces que je parcours, qui se jettent à l'envers dans
[le passé
un amour survole, rasant
les vergers engloutis de clématite.

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