C'est bien et mal
comme une force électrogène
qui mène sans arrêt
le train
et nos bagages
quand nous cherchons des gares et des bas-côtés
les yeux flottant dans la gaze grise des villes inversées
et rien qui nous fasse descendre en marche ou même tomber
par une fente (qui s'ouvrirait) dans le flanc juste une seconde
juste pour soi pour le laisser glisser et naître
celui qu'on est
qui vaut de vivre.
debout un peu sonné et seul
meurtri par cet événement
faire adieu de la main au point rouge qui s'efface
dans sa vitesse d'enfer.
être oublié être une personne
au bord de la clairière avec le cheval au cou arqué.
et commencer la marche
sur les cailloux bruns dans l'odeur de fer
et de campagne intime, dans l'humidité montante
le dévoilement d'une partie de l'été : colza fluo, maniaquerie des [poteaux.
