lundi 26 avril 2010

.


.

Premier jour, rêve

qui se glissait par l'escalier
de ciment derrière la maison
montait sans toucher la rampe.
Frappait et aussitôt entrait.
C'était toujours dans une journée immobile et stérile
sa venue en faisait une bulle d'eau
teintée de ciel
(boisson qu'on n'a jamais bue dans la solitude).
Elle recommençait à couler
jusqu'à son terme,
franges d'arbres plongeant dans le noir.

C'était pris dans les feuillets
c'était replié
et ses doigts tournaient dans le rêve
dans la lumière baissant
bientôt on n'y verrait plus
ni page ni enchanteur.





3 commentaires:

isah a dit…

J'aime beaucoup la photo et le poème, et aussi le titre de ton blog, où j'entends les deux sens de demeurer

Ce poème est peut-être un peu triste, mais j'aime bien le rythme calme dont il gravit, comme un bruit de pluie fine qui nourrira toujours quelques feuilles en attente.

isa

isah a dit…

il y a un truc bizarre : les liens sur lesquels on a déjà cliqué précédemment deviennent invisibles sauf quand on passe la souris aveugle dessus.

Tu sais d'où ça vient ?

Claire a dit…

Non, je ne sais pas, et vu ma compétence en informatique, il ne me reste qu'à espérer que d'autres seront curieux comme toi et les découvriront aussi.

Sinon, le titre du blog est le dernier vers d'un vieux poème qui s'appelle "Châteaux", qui évoquait les lieux et les gens qui nous initient à une vie "nouvelle" en étant simplement eux-mêmes, comme une ouverture soudaine.....et justement parce qu'il n'est pas question de les posséder. Il y a un mélange particulier de joie et de peine autour de ces souvenirs.
Je crois que le blog (je le découvre en allant) essaie d'explorer les corps comme des demeures, le mien et ceux des autres : comme des espaces vivants où l'on est toujours invité, jamais propriétaire.

La photo est prise d'un petit oeil de boeuf en haut de l'escalier chez moi.

merci de ton passage, isa.

Claire