dimanche 13 mars 2011

fruit

.

c'est le point de fusion - au centre
de la forge - dans la montagne
où règne l'odeur du métal, si proche de celle du sang.
Une sphère
pourpre au fond de la forge obscure
qu'elle emplit tout à fait,

dont elle ne se retirera pas
de toute la nuit, veillant
sur l'immobilité refroidie sur l'arrêt du travail.


comme au fond du noir en soi,
au fond du volcan éteint (cône
pesant sur l'horizon) il y a
ce lieu intime qu'on n'atteint
qu'en dormant.

de cette matière brute tirer une forme
un objet clou grille ou rambarde.


là où gronde le grand danger
de destruction et les états de la matière
absolument hors de tout - chaos,
furie, fusion.

comme le noyau rougeoyant en soi
dans sa chaleur qu'on ne peut
ni retenir ni connaître et qui
nous assied parfois de force, au bord du vide.

matrice fluide des émotions, manque, déverse-toi
- cercle laqué,
s'élargissant.

et métal, comme une eau luisante,
atteins le point le plus bas
pour t'assombrir.
 

(ça faisait des semaines que je retournais ce poème dans tous les sens sans arriver à quelque chose........Je le poste...et voilà qu'il prend une étrange allure prophétique, tout à fait involontaire. C'est assez sinistre)




(KOOLHYDRAAT 2 ; d i v) 

3 commentaires:

Victor Dali a dit…

Sombre en effet...
Mais c'est du chaos que naissent les étoiles.
Merci.

Claire a dit…

merci Victor

Le CPE a dit…

JoliS !